Quand vous arrivez en Haute-Loire, vous n’en repartez pas de manière anonyme !
On vous accueille, on prend soin de vous, on prend le temps, les gens prennent le temps de vous écouter.
Quelles sont les forces et les faiblesses du département de la Haute-Loire ?
Je dirai qu’il n’y a que des forces !
Le grand cœur de ses habitants, la richesse de ses acteurs économiques, dont les agriculteurs, le dynamisme et les initiatives du tissu associatif.
Mais vos propos ne peuvent-ils pas s’appliquer à tous les départements ?
Non ! Car quand vous arrivez en Haute-Loire, vous n’en repartez pas de manière anonyme !
On vous accueille, on prend soin de vous, on prend le temps, les gens prennent le temps de vous écouter.
Nous ne sommes pas un département avec la grosse cavalerie touristique et industrielle !
Nous, ce sont plein de petites pépites qui sont réparties sur le département.
La Haute-Loire possède aussi une rare diversité de paysages : des plateaux, des vallées…
Où que vous alliez, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, ça change tout le temps !
Ce n’est pas la monotonie, bien au contraire !
C’est la surprise à chaque virage de découvrir un nouveau paysage.
Vous avez une richesse de terroirs dans votre département ?
On peut parler de trois découpages administratifs : le pays de Velay, le pays de la Jeune Loire à l’est, et à l’ouest les gorges sauvages de l’Allier.
Cela ne correspond pas forcément aux provinces anciennes de notre département car on aurait pu parler de deux terroirs : le Velay et l’Auvergne avec nos deux cols respectifs qui peuvent demeurer aujourd’hui encore une forme de barrière.
Notre territoire a aussi une spécificité volcanique avec de nombreux volcans, vieux de 900.000 ans !
C’est d’ailleurs sur ces plateaux volcaniques que pousse la fabuleuse lentille verte du Puy !
Et puis, il y a nos territoires d’altitude avec le Mézenc et sa petite station de ski, et au nord du département des territoires boisés à l’image de la Chaise-Dieu.
C’est toute cette diversité qui fait de la Haute-Loire un territoire unique.
Vous n’avez pas de faiblesses ?
Allez… Soyons objectifs ! Nous n’avons pas d’axes routiers importants, nous n’avons pas d’autoroutes qui traversent notre département, ni de TGV…
Or, les infrastructures routières, ferroviaires et numériques sont les incontournables pour le développement économique d’un territoire.
Vous faites de l’attractivité un axe majeur !
Au-delà de savoir ce que l’on a à vendre, c’est avant tout de savoir comment accueillir l’autre.
Et là-dessus, nous avons le grand cœur de chacun avec cette fierté d’appartenir à ce département et donner envie à l’autre de s’y installer.
Nous savons accueillir avec un grand A !
Vous réfléchissez à la création d’une agence d’attractivité ?
Oui, tout à fait.
Cette agence aura notamment vocation à accueillir les nouveaux arrivants sur notre territoire, proposer un travail, un logement, et scolariser les enfants.
Montrer aussi que les altiligériens sont fiers de vivre ici !
Soyons fiers de ce que nous avons chez nous !
Nous n’avons ni la mer ni le Mont-Blanc, mais on a tout le reste, et ça n’a pas de prix !
Cette agence contribuera aussi à faire en sorte que des futurs jeunes salariés, des futurs jeunes médecins, des jeunes séniors et nos étudiants partis étudier ailleurs viennent s’installer ici.
Vous comptez aussi sur les altiligériens pour être les meilleurs ambassadeurs de votre département ?
Quand je vous parle de fierté d’appartenance, c’est exactement ça !
Soyons chacun les ambassadeurs de ce qui se passe chez nous.
Nous avons plein de pépites : une entreprise qui travaille l’aluminium et qui va finir sur le nez des Boeing, un entrepreneur qui a aménagé au rez-de-chaussée de sa maison son entreprise, avec 6 salariés et qui exporte ses petites pièces dans le monde, jusqu’en Australie !
Et puis aussi des sportifs, des acteurs, des restaurateurs dont certains grands chefs étoilés, des chefs d’entreprises, nous n’avons rien à envier aux grandes métropoles !
Nous possédons la richesse du cœur car transmise de père en fils, attachée à la terre de Haute-Loire.
Nous vivons ici la qualité de la vie, avec la sécurité, le lien social avec nos voisins, ou encore la qualité de l’air, et un coût de l’immobilier très raisonnable !
C’est pour fédérer tous ces talents et ces ambassadeurs que nous avons d’ailleurs lancé la marque territoriale « Altiligérien ».
Vous draguez les parisiens et les habitants des métropoles ?
Oui, et les gens du sud de la France car ils ont trop chaud. Ils veulent aussi échapper à la cavalerie touristique l’été et au prix de l’immobilier.
Les départements comme les nôtres correspondent à leur recherche, et ce n’est pas pour rien que nous n’avons plus beaucoup de maisons à vendre !
Le Covid passant par-là, le télétravail se développant…
Que faites-vous en matière touristique ?
Nous sommes en train d’écrire notre schéma touristique départemental : travailler sur le développement des activités de pleine nature (randonnées pédestres, escalade, rafting, …) ;
et valoriser nos richesses.
Par ailleurs, tout seul nous ne pouvons pas faire grand-chose.
Nous avons donc fait un pacte avec les quatre départements auvergnats en créant
« Auvergne destination ».
Nous disposons ainsi à quatre d’un budget qui nous permet de financer des spots TV, un magazine qualitatif…
Notre force de frappe collective nous donne les moyens de communiquer sur des grands supports.
En Haute-Loire, nous jouons aussi collectif, puisque nous avons créé un « conseil de destination » qui met autour de la table tous les territoires avec qui nous bâtissons notre politique touristique.
C’est une particularité de la Haute-Loire.
Quels sont vos atouts touristiques ?
Le Chemin de Saint-Jacques de Compostelle, c’est 35 000 randonneurs chaque année qui partent du Puy en Velay !
Nous veillons à ce que la qualité de l’accueil et du chemin soit au rendez-vous sur le parcours.
On y marche très bien.
Nous avons la chance d’avoir un beau maillage de parcours de randonnées : 3 500 Km de GR et PR et 365 petits chemins de randonnées que nous avons créés et labellisés Respirando, la marque de qualité des activités de pleine nature du Département.
Vous rajoutez à cela les voies vertes, les véloroutes etc. La Haute-Loire est parfaitement connectée à la Via Fluvia.
Nous sommes en train de travailler à la Véloire, la Loire à vélo.
Nous harmonisons aussi les différents usages : le vélo pour aller travailler, le vélo pour la rando et le vélo pour le sport : c’est l’objet du schéma cyclable que nous sommes en train d’élaborer.
C’est un travail hyper intéressant !
D’un point de vue culturel, comment la Haute-Loire se démarque ?
Nous favorisons l’accès à la culture pour tous et partout. Ce sont des grands festivals
(Les nuits de Saint-Jacques, le festival de la Chaise Dieu et ses 25 000 entrées, le festival celtique à Saugues, etc…), mais aussi 60 000 visiteurs pour le Rocher Saint Michel.
Nous avons regardé pour que nos centres de loisirs puissent permettre la découverte de nos sites touristiques et des festivals aux plus jeunes.
Par exemple, le syndicat mixte de la Chaise Dieu donne des entrées gratuites pour les jeunes.
La Chapelle numérique plait énormément à toutes les générations.
C’est l’office de Tourisme du futur !
Qu’est-ce qui vous rendrait fière à la fin de votre mandat ?
Je ne sais pas, pas de construction de bâtiments c’est sûr !
On ne révèle pas l’identité d’un président par un bâtiment.
Je dirais plutôt la construction d’une ambiance, la fierté d’appartenir à cette collectivité qui doit être davantage reconnue me plairait bien plus !
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