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Entretien exclusif Gérard Larcher

Dernière mise à jour : 31 août 2023

« Le Sénat a une mission de représentation des collectivités territoriales »


Mon engagement: la proximité

Entretien exclusif Gérard Larcher

Monsieur le Président, vous avez consacré votre vie à la chose publique.

Pourquoi un tel engagement ?


La génétique a pu jouer, mon père était élu local dans une commune rurale de l’Orne, en Normandie.



Donc un environnement familial à s’occuper des autres, être dans la proximité.

C'est la gestion locale qui donne les bases et le sens de la politique.

Il s’agit de gérer pour les gens et de gérer aussi les gens.

Au fond mon engagement, c'est la proximité.

J'ai choisi la mairie très tôt et j'étais un militant politique très très tôt.

En classe de première, je m'étais engagé chez les gaullistes, les gaullistes sociaux bien entendu. Et même si mon père était maire, mon engagement n'avait rien à voir avec le sien, même s'il était très proche : mon père était de tradition radical-socialiste, chabaniste si vous voulez.


Mon attrait : les collectivités territoriales


Quand je me suis engagé fin 1981 début 1982, à Rambouillet, j'ai naturellement choisi la mairie. J'avais 33 ans. Je suis devenu dans la foulée vice-président de l'Union des maires, et 3 ans plus tard j'ai choisi le Sénat alors qu'en 1986 j'aurais pu être candidat à la députation.

En fait mon attrait, c'était et ce sont toujours les collectivités territoriales.

Cela a, au fond, structuré tout mon parcours, et mes réflexes.


J'ai donc les mêmes joies et les mêmes douleurs.

C'est peut-être cela qui m’a fait rester les pieds dans la glaise : je continue d'avoir une permanence parlementaire dans ma rue, là où j'ai toujours été.

Sans avoir pour autant de nostalgie de la mairie.

J'ai eu la chance d'avoir de très bon successeur, Marc Robert.


Il n'y avait eu que deux maires à Rambouillet depuis la guerre, madame Thome-Patenôtre et moi-même, ce qui dénote une certaine stabilité.

Mon successeur a été souffrant et aujourd'hui Véronique Matillon est le premier édile, excellente maire par ailleurs.

Et au fond je ressens les mêmes joies et les mêmes douleurs et ça m'est extrêmement utile pour ma mission de sénateur et de président de cette institution.

Je n'ai donc jamais coupé le cordon ombilical avec les collectivités territoriales.


En juin 2020 vous avez remis au président de la République un rapport avec 50 idées concrètes pour une nouvelle décentralisation. Avez-vous été entendu ? La loi dite 4D représente-t-elle une avancée pour la décentralisation ?


Il faut d'abord se rappeler l'article 24 de la Constitution.

Celui-ci donne au Sénat une mission spécifique, assurer la représentation des collectivités territoriales de la République.

Nous avons une responsabilité particulière, dont d'ailleurs le constituant a tiré la conséquence lors de la révision de 2003 en actant que les projets de loi ayant pour objet principal l'organisation des collectivités territoriales passe en première lecture au Sénat.


Par ailleurs au Sénat, nous avons créé la commission aux collectivités territoriales en 2009 qui participe à notre action de contrôle et de prospective mais plus spécifiquement en direction des collectivités territoriales.

Nous avons pensé le lien avec les acteurs du territoire.

C'est notamment toutes les consultations à destination des élus locaux que nous faisons sur notre plate-forme.

Nous allons la semaine prochaine avec Françoise Gatel, sénatrice d’Ille-et-Vilaine et Mathieu Darnaud, sénateur de l’Ardèche, faire un compte-rendu de ce qu’a été l'ensemble de ces consultations, dont les attentes des maires relatives à la décentralisation .

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